• Description

Armée de la Loire :

Bien que Vendôme soit une position stratégique, formant un carrefour de routes et de voies ferrées, la ville n’est pas défendable. Elle s’étend en majeure partie sur la rive gauche du Loir. La rive droite, constituée d’une chaine de coteaux dominant la vallée est plus facile à défendre.

Pour le général de Chanzy, il ne s’agit pas de défendre Vendôme, mais de consolider ses troupes et de retarder la marche de l’ennemi. Les lignes de la deuxième armée de la Loire forment un arc partant de Bonneval à Château-du-Loir, par Châteaudun, Cloyes, Vendôme et Montoire.

14décembre

Le général de Chanzy ne s’éloigne pas de la route de Paris, attendant que Bourbaki se soit réorganisé pour marcher sur la capitale. Cet espoir se fracassera sur les combats qui vont suivre. L’évacuation de Vendôme est donc ordonnée, afin de faciliter la retraite sur Le Mans.

Cela fait longtemps que la ville sert de refuge aux blessés et aux malades. Les hôpitaux et ambulances sont bondés mais il faut faire de la place pour les combats qui menacent. Le général fait évacuer les malades les plus graves sur Tours, par le train, pendant que les voitures qui apportent des vivres depuis la ville du Mans, repartent chargées de convalescents.

Malheureusement, les prévisions du général de Chanzy sont mises à mal par l’ennemi. Il se montre en force, sur le front du 21e corps, menaçant Morée et attaquant Fréteval.

Seul un bataillon de marins se trouvent à Fréteval, le 4e bataillon de fusiliers marins de Cherbourg. Assaillis par une division bavaroise soutenue par son artillerie, les marins doivent céder devant le nombre et ne peuvent conserver que la gare de Fréteval. Le général Jaurès tente de regagner le terrain perdu et envoie la brigade du Temple soutenue par les marins du commandant Collet, pour reprendre le village. Ce dernier y trouve la mort et les marins doivent reculer, laissant nombre d’entre eux sur le champ de bataille, dont le lieutenant de vaisseau, MCM de Boysson. Le commandant du Temple doit renoncer à reprendre Fréteval.

Les marins ne sont pas les seuls à perdre des hommes et des officiers. Le sous-lieutenant E. Olivier, des mobiles de Bretagne, est tué au combat. Aux 26e régiment de ligne, 13e bataillon de marche des chasseurs à pieds, au 78e régiment de mobiles (Lot-et-Garonne, Vendée, Gironde), au 2e bataillon de la Loire-Inférieure et au bataillon de Bretagne, comme chez les marins, les officiers et les hommes tombent.


Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 14 décembre 2020